Une bonne nouvelle, dégotée sur le site http://www.moteurnature.fr :
25/10/2010 – BYD a présenté son autobus électrique K9
Cette fois, l'Europe a définitivement perdu.
C'est en présence du milliardaire américain Warren Buffet, son investisseur le plus médiatique, que le constructeur chinois BYD a lancé officiellement son autobus électrique K9. Un autobus de 12 mètres, avec 3 portes, c'est un véhicule électrique sur batteries.
Reprenant la technologie des batteries au fer du constructeur chinois, ce BYD K9 est annoncé avec une autonomie de 305 km, avec une vitesse de pointe de 70 km/h. Ce qui serait plus que satisfaisant pour une majorité d'autobus urbains en Europe. On s'émerveillera de ce qu'il possède des moteur-roues, et que son toit soit recouvert de cellules photovoltaïques. Détail appréciable, l'autonomie de 305 km est donnée sans l'apport fourni par les capteurs solaires du toit.
Dans la grande tradition chinoise du ça marche, vous n'avez pas besoin de poser des questions, aucune caractéristique chiffrée de ce K9 n'est dévoilé, sinon peut-être aux clients, et il y en a. BYD a en effet signé ce même jour un contrat avec le gouvernement de Hunan pour 1000 autobus. Le montant de ce contrat n'a évidemment pas été révélé, et tout le monde s'interroge, tant il est difficile d'avoir la plus vague idée du montant demandé...
BYD voit pourtant déjà beaucoup plus loin que cette première commande. Son usine lui permettra de fabriquer plusieurs milliers d'autobus électriques chaque année, et il faut situer cela en sachant qu'un leader européen, Irisbus/Iveco, vend en Europe environ 5000 autobus/autocars par an. C'est dire que même si un fabricant européen commençait la production d'autobus électriques demain matin, ses cadences de production, donc ses économies d'échelle, seront très inférieures à celles du fabricant chinois.
Laurent J. Masson
Je laisse filer la vanne facile sur le nom du constructeur. D'après le peu que nous montre la photo, le véhicule a l'air très moderne, et semble être à plancher bas (ou du moins "low entry"). Les cellules photovoltaïques posées sur le toit permettront peut-être d'alimenter des équipements peu gourmands en énergie (les warnings ? MDR).
En France, les 300 kms d'autonomie du bus feront le bonheur des petits réseaux de province. A Paris, entre les embouteillages chroniques et la surcharge en heure de pointe, l'engin risquerait de se retrouver vite en panne de jus... Imaginez aussi un centre-bus avec 200 véhicules en recharge durant la nuit : de quoi faire disjoncter tout le quartier.
