Bonjour,
Voici l'article concernant les entretiens avec les différents transporteurs en IDF :
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https://www.leparisien.fr/info-paris-il ... 3687819660- "Métro, RER : Jean Castex promet un retour à la normale avant la fin du printemps
Les dirigeants de la RATP, SNCF, Keolis et Transdev étaient convoqués ce vendredi par Île-de-France Mobilités. Le PDG de la régie a détaillé le plan d’actions pour améliorer l’offre sur les lignes de métro, de bus et de RER.
Par Sébastian Compagnon et Jila Varoquier
Objectif « 100 % » de trafic en 2023. Mais comment ? Valérie Pécresse (LR), la présidente d’Île-de-France Mobilités a convoqué ce vendredi les dirigeants des entreprises de transport pour entendre leur plan d’actions afin de redresser la qualité du service du réseau. Les membres du conseil d’administration ont écouté les interventions des patrons de la RATP, SNCF, Transdev et Keolis.
Recrutement, formation, hausses de salaires : pour sa première sortie publique en tant que PDG de la RATP, Jean Castex a détaillé son plan d’action pour rétablir un service complet sur les réseaux de métro, bus, tram et RER. Le nouveau patron de la RATP promet des améliorations sur le métro d’ici au mois d’avril. En revanche, sur les bus, il faudra patienter davantage. La tension sur les recrutements reste forte. Un rétablissement des fréquences normales n’est pas attendu avant l’été. Au plus tôt.
« Je veux dire mes regrets et mes excuses »
« Je veux dire aux millions d’usagers mes regrets, mes excuses de cette situation et surtout, ma profonde volonté d’améliorer les choses », a déclaré Jean Castex. Le PDG, en fonction depuis novembre, a mis au jour les dysfonctionnements internes, en particulier sur la maintenance des rames. Dans ces ateliers, « nous avons du mal à recruter et, de surcroît, il y a un mouvement social latent », depuis le mois d’octobre.
4 500 postes seront ouverts en 2023 à la RATP, dont 2 500 conducteurs de bus et 400 conducteurs de métro. C’est deux fois plus qu’en 2022. Sur les métiers de la maintenance, l’ancien Premier ministre a annoncé une revalorisation des plus bas salaires, et un recours à l’intérim, afin de disposer de plus de rames de métro et de trains sur le RER.
Pour toutes les catégories de personnel, Jean Castex a insisté sur les besoins de proposer des conditions suffisantes pour attirer et fidéliser des salariés vivant en Île-de-France, où le coût de la vie est plus élevé qu’en régions. Après l’accord permettant d’augmenter de 357 euros brut les 18 000 machinistes, les autres métiers tablent sur des hausses lors des négociations annuelles obligatoires (NAO). Ce vendredi, la direction a proposé « une augmentation nette de 1 365 euros sur une année, soit 105 euros sur un mois ».
La SNCF ne donne pas d’échéance précise
De leur côté, les PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, et de SNCF Réseau, Mathieu Chabanel, ont été nettement moins précis quant au calendrier de rétablissement d’un niveau d’offre équivalent à celui de 2019. Bien que la plupart des lignes du réseau Transilien affichent des statistiques positives (91 % d’offre réalisée), de nombreuses branches subissent encore des « dessertes modifiées », faute de conducteurs en nombre suffisant. Sur le RER B nord et le RER D, « nous n’y sommes pas », a reconnu Christophe Fanichet. 400 recrutements de conducteurs de train sont programmés en Île-de-France en 2023, sur un total 3 500 postes à pourvoir, soit deux fois plus qu’en 2022.
L’Île-de-France, qui concentre 70 % du trafic de la SNCF, connaît des travaux de régénérations massifs pour améliorer le service. Ces chantiers ont impact sur le trafic, le week-end et le soir. « C’est un mal nécessaire mais (cela) ne peut pas se faire n’importe comment. Je souhaite qu’on étudie la possibilité de bus de substitution express », a déclaré Valérie Pécresse.
En préambule, la présidente avait dressé le bilan de l’année 2022. « Il y a eu une forte dégradation de service dans le dernier trimestre, particulièrement marquée sur le réseau RATP », a-t-elle déploré. En fin d’année dernière, « un quart de l’offre de bus n’était pas réalisée et entre 10 et 20 % de l’offre de métro », a-t-elle rappelé. Et si la situation s’est améliorée depuis le début du mois de janvier, « le réseau RATP est toujours en grande souffrance ». Depuis janvier, 17 % des bus RATP ne roulent pas à Paris et en petite couronne. Dans le métro, trois lignes sur quatorze sont toujours en difficulté et cinq fragiles, selon le bilan dressé par IDFM. Les lignes 12, 8, 7 restent très perturbées.
L’opposition régionale sceptique
Le recrutement ne réussira qu’avec des hausses de salaires, « à hauteur de l’inflation, soit environ 2 000 euros à l’embauche. Ils n’y sont pas prêts et ils n’en ont pas les moyens », soupire le communiste Jacques Baudrier, administrateur d’IDFM. « Les auditions ont montré qu’on paye une politique de réduction des coûts, en particulier de la RATP. De l’aveu même de Jean Castex, la RATP n’a pas suffisamment recruté ces cinq dernières années. On remet des moyens et de l’argent sur les ressources humaines, et c’est tant mieux ! » ajoute Jean-Baptiste Pegeon (EELV). Mais cela confirme qu’on va dans le mur avec la mise en concurrence»."
La présidente ne remet pas en cause sa gestion de la crise mais l'égocentrisme...