Bonsoir,
je remonte ce sujet pour m'exprimer là dessus en tant qu'ex-Bordelais.
La décision d'opter pour le tramway en lieu et place du metro fut une lourde erreur à mon sens, en tout cas sur la rive gauche. Il faut savoir que la Ligne B, qui dessert la complexe-universitaire de Talence-Pessac (Univ. Montaigne Bordeaux III et Montesquieu Bordeaux IV) est complètement saturée, en particulier le matin, mais aussi en fin d'après-mide, bien qu'il ne circule qu'exclusivement des rames longues à 7 caisses. Problème ? afin de pouvoir désengorger la ligne et maintenir le service, en cas de panne (ce qui arrive encore relativement souvent !) d'une rame, le cadencement ne peut en aucun cas descendre en dessous des 4 à 6 minutes (bien que deux rames peuvent se suivre parfois à une minute d'intervalle). Cela dit, afin de tenter de désengorger cette ligne B un minimum, la Liane 10 a été crée par Keolis, qui relie notamment, la gare, au complexe universitaire (matériel GX427 diesel).
Un metro, surtout automatique, peut quand à lui, avoir un cadencement d'une minute trente à deux minutes en HP. A Toulouse, même en HP, j'ai du rarement laisser passer une rame, tandis qu'à Bordeaux il n'était pas rare d'en laisser filer deux ou trois pour pouvoir monter, ou avoir moins de monde (je compare car les deux villes sont assez comparables, contrairement à Paris et sa banlieue). Sans compter la vitesse du metro, qui est clairement supérieure à celle d'un tramway, et qui permet donc d'avoir un traffic plus fluide sur la ligne.
La Ligne C, qui dessert la gare, est elle aussi bondée, notamment le vendredi soir, mais sans atteindre le niveau de saturation de la B. Par ailleurs, la C a désormais des rames longues qui y circulent également, en compagnie de rames courtes à 5 caisses.
La Ligne A, est à ma connaissance, celle qui est le moins saturée.
Pour la fréquentation annuelle du trampanne, le chiffre de 250.000 à 300.000 voyageurs/an ne me suprend pas. il faut savoir qu'il est victime en fait de son succès. Et l'erreur des politiques à l'époque, se trouve surement là, d'avoir mal (sous-) évalué le potentiel de la ligne.