Bonjour,
Un article sur les chantiers hildaguesque dans la Capitale et le coup de colère pécressien:
http://www.leparisien.fr/info-paris-ile ... 096616.phpPour certains l'article n'est pas dispo un copier/coller ci-dessous:
"Ile-de-France Mobilités demande à la Ville de Paris d’assurer la fluidité des bus dans les carrefours en travaux de la capitale. Sur certains tronçons, la vitesse moyenne ne dépasse pas… 6 km/h.
« Ça va plus vite à pied ! ». En ce moment, les bus à Paris, ce n’est pas la grande vitesse. Le nouveau réseau (5 nouvelles lignes, de nouveaux itinéraires), en place depuis le 20 avril, ne semble pas en cause. C’est plutôt la multiplication des chantiers dans Paris qui bloque les automobilistes, et donc aussi les bus, sur plusieurs axes de la capitale.
Parfois un bus sur cinq ne peut pas circuler
C’en est trop pour Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports dans la région. Sa direction a envoyé une lettre salée à la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, pour dénoncer « les difficultés persistantes sur certaines lignes, qui souffrent de conditions de circulation très dégradées ». En particulier, cinq lignes ont un « taux de perte » de plus de 20 %, c’est-à-dire qu’un bus sur cinq ne circule pas.
« Ceci n’est pas acceptable », martèle IDFM, qui estime qu’il est de la responsabilité de la Ville de Paris « d’intervenir sans délai, sans attendre la fin des travaux, pour assurer des conditions plus fluides de franchissement par les bus des secteurs en travaux », par le déploiement d’agents au carrefour, le réglage des feux ou la création de voies de bus temporaires.
Une vitesse moyenne qui descend jusqu’à 5,2 km/h
IDFM enfonce le clou en citant le cas des lignes 38 et 91, avec des vitesses moyennes « alarmantes » sur certains tronçons : 5,2 km/h entre République et Gare de Lyon sur la 91, ou 6,45 km/h sur la 38 entre Porte d’Orléans et Denfert-Rochereau. De fait, sur la soixantaine de ligne de bus dans Paris intra-muros, environ la moitié est déviée du fait de travaux en voirie, mais avec des conséquences diverses. Tout cela avec de gros problèmes sur les affichages de temps d’attente et les infos voyageurs, qui seraient toutefois en passe d’être résolus par la Ville et la RATP.
Des travaux terminés en juillet
Du côté de la Ville de Paris, sans nier le problème, on parle de « mauvaise foi » de la part d’IDFM. « Il y a des travaux, on l’assume, c’est une volonté de transformer Paris, répond-on à l’Hôtel de Ville. Nous faisons le maximum pour accélérer nos chantiers, et améliorer la circulation des bus. » Surtout, la Ville rappelle que tous les chantiers ne sont pas de son fait. Certes, à Bastille, Alésia, ou boulevard Sébastopol, ce sont des aménagements municipaux, mais qui seront terminés en juillet.
Mais ailleurs, il y a beaucoup de travaux extérieurs. Le principal problème, rue La Fayette, est dû à un affaissement de chaussée suite à un effondrement pour des travaux CPCU (chauffage urbain). La Ville rappelle aussi que les lignes nord-sud ont été fortement pénalisées par la fermeture du secteur de Notre Dame, sans qu’elle puisse en être responsable. Enfin, côté Châtelet et Port Royal, ce sont même de travaux RATP sur les RER et métro qui perturbent les propres bus de la régie.
La maire du Xe furieuse contre Ile-de-France Mobilités
Et en dehors de ces travaux, les actions de la Ville portent leurs fruits, estime-t-on, notamment grâce à la vidéoverbalisation dans les couloirs de bus.
« C’est assez gonflé de la part d’IDFM », réagit Alexandra Cordebard, maire du Xe arrondissement, dont les riverains souffrent beaucoup du chaos autour de la Gare du Nord. « Mais les travaux rue La Fayette seront enfin finis le 28 juin, assure-t-elle. Cet effondrement de chaussée était imprévisible. Nous avons demandé à IDFM de reporter le plan bus. Quand on change un arrêt, cela perturbe la vie de milliers d’habitants. Avec ces travaux en plus, cela crée de la confusion. Mais cette date semblait impérative pour eux, même en situation de crise aiguë. Aujourd’hui les riverains de Magenta et du Faubourg Saint-Denis souffrent beaucoup. Il faut attendre le 28 juin. »
SUR LA LIGNE 38, LES VOYAGEURS ONT LE TEMPS DE CONTEMPLER LES TRAVAUX
L’itinéraire reliant la Porte de la Chapelle à la Porte d’Orléans est l’un des plus perturbés par les chantiers sur la voie publique. Reportage.
Place de la Chapelle (XVIIIe), il est 9 h 12. Dans le vacarme des marteaux-piqueurs et le brouhaha des bulldozers, le bus 38 roule au pas. Tout le carrefour est hérissé de barrières de chantier vertes et grises. Les voitures s’entassent sur quelques files. Et il faut près de cinq minutes au chauffeur de la RATP pour parcourir 200 m et rejoindre le couloir de bus de la rue du Faubourg-Saint-Denis (Xe) « Et encore, c’est plus vraiment l’heure de pointe », souligne un agent. Selon Ile-de-France Mobilités, la ligne 38 est l’une des cinq itinéraires de bus les plus perturbés par les travaux de voirie en cours dans la capitale.
Noyé dans les embouteillages
Les chantiers lancés par la Ville dans les secteurs de la Gare du Nord, Gare l’Est, boulevard Sébastopol ou Alésia sont pointés du doigt par IDFM. Pour réguler la ligne, le bus que nous empruntons a pour terminus Châtelet. Tout le monde est prié de descendre et de monter dans un autre bus allant jusqu’à Porte d’Orléans. Une heure après notre départ de la place de la Chapelle, nous arrivons à l’arrêt Alésia- Général Leclerc (XIVe).Il est 10 h 15. Nous traversons l’avenue du Général-Leclerc pour emprunter la ligne 38 dans le sens inverse. Sur cet axe, les bus allant vers Châtelet sont noyés dans l’embouteillage lié au chantier de réaménagement de la place Victor-et-Hélène Basch. Arthur, un étudiant qui se rend à La Sorbonne, attend sagement. « Avant, le bus était plus rapide que le métro, dit-il. Maintenant, c’est l’inverse ». Thérèse, une retraitée, vient se mêler à la conversation. « Je prends le bus dans tout Paris, et il y a des retards jusqu’à une heure ! Ce qui m’énerve, c’est qu’aucun écran d’affichage ne fonctionne à cet arrêt. »
De multiples raisons aux nombreux retards
Le véhicule avance au ralenti sur toute l’avenue Denfert-Rochereau, elle aussi en travaux. « Oui, les chantiers sont perturbants, mais il y a aussi d’autres causes, confie un employé de la RATP. Le passage aux bus articulés, les livraisons, les manifestations, les couloirs remplis de VTC ou de trottinettes… Tout ça, c’est Paris, et ça contribue à ralentir notre vitesse ».