Monologue littéraire

[BMD]

Salut Boudewijn,

Salut Yann,

Christian Signol est un auteur favorisé par une belle-sœur et elle a quelques livres de l’auteur dans sa possession. J’ai lu « Marie des Brebis » et cette livre m’a donné une très bonne vue sur la vie rural en France des années au début du vingtième siècle.

Boudewijn

Tant mieux si ça t'a plu ! Signol fait partie de ces auteurs populaires qui aiment nous plonger dans le passé récent de la France, histoire de mettre en valeur tout ce qui fait la richesse de la France mais se situe à mille lieues des milieux intellectuels parisiens. Si tu as des équivalents aux Pays-Bas, je suis preneur de tes conseils !
Par une étrange coïncidence, j'étais de mon côté en train de lire un livre de chez toi, Hart van glas de H. M. van der Brink. Ça m'a moyennement plu, mais grâce à tes photos d'Amsterdam et des alentours, j'ai mieux visualisé les décors.

Yann

Salut Yann,

Les critiques sur « Hart van Glas » sont positives mais aussi quelques légèrement moins positives. Il faut donner une vue sur les Pays-Bas dans les années 90. Et il me plait beaucoup que mes posts sur BP sont une contribution pour visualiser mon pays.

Boudewijn

[Yann]

Il est difficile d'avoir la même verve que toi pour parler d’œuvres littéraires!

Tu penses ?
Il suffit juste de laisser parlé ses émotions, et le tour est joué.
Au début, c'est forcément un peu hésitant, mais les mots viennent tous seuls ensuite.

Dernièrement, je me suis fait (refait même) "L'écume des jours" de Monsieur Boris Vian, j'adore cet auteur, surréaliste, décalé, complètement "fou", ça part de tous les sens, mais que c'est bon!

D'ailleurs, si tu as lu ce livre, j'aimerai bien avoir ton ressentie et le résumé que tu ferais de ce dernier.

Non, je ne l'ai pas lu. Pourtant je suis plutôt amateur de surréalisme, mais c'est un auteur que je n'ai jamais tenté d'approcher. Tu me donnes là une bonne occasion, merci !

Allez, prochain que j'aimerai relire, Tim Guénard, Plus fort que la haine, un livre qui m'a chamboulé dans mon adolescence... Tu connais?

Pas du tout. Mais un rapide tour sur la toile m'a fait bonne impression, je le note donc.
Et tu parles de ma verve ? Un livre qui chamboule une adolescence n'est forcément pas anodin...

Yann

[Yann]

Les critiques sur « Hart van Glas » sont positives mais aussi quelques légèrement moins positives. Il faut donner une vue sur les Pays-Bas dans les années 90.

A mais oui, j'ai beaucoup aimé la vision qu'il donne de l'urbanisme, les villages qui se transforment petit à petit en zones urbaines, la métaphore sur les autoroutes...

Et il me plait beaucoup que mes posts sur BP sont une contribution pour visualiser mon pays.

Boudewijn

Et tu n'en a pas d'Indonésie ?
Je suis en train de lire un roman de Hella Haase qui parle de l'époque coloniale.

Yann

[BMD]

Et tu n'en a pas d'Indonésie ?
Je suis en train de lire un roman de Hella Haase qui parle de l'époque coloniale.

Yann

Salut Yann,

Hélas, je n’ai rien d’Indonésie. En 1979 nous étaient à l’Indonésie pour notre voyage de noces. Mais je n’ai pas pris des photos du bus ou train et trop peu pour donner une bonne impression du paysage.
Par rapport de Hella Haasse : elle était un auteur très populaire et elle était aimée par tout le monde. Une femme très sympathique. Pour la plus part de sa jeunesse elle à vécu en l’Inde, Nederlands Oost Indië à l’époque, et elle était né à Batavia, à présent Jakarta. Dans les années 80/90 elle vivait dans un village au nord de Paris avec son mari.

Boudewijn

[Yann]

On y arrive, on y arrive ...

Coeur de verre [Hart van glas] de H. M. van der Brink chez Gallimard, traduit par Anita Concas

Une histoire moderne, dans le milieu de la promotion immobilière. On y voit un peu l'envers du décor, les enjeux qu'il y a derrière, mais surtout la manière de concevoir l'environnement, la création de ces nouveaux centres urbains qui grignotent petit à petit la platitude campagnarde et poldérisée qui entoure le Randstad.
Celle d'un homme d'affaire, passionné par son métier mais dont les ambitions d'un architecte et le mystère envoutant d'une femme auront raison.

J'ai moyennement aimé, malgré le style froid et dur comme le verre tout en contenant toutes les braises de la folie.

Yann

[Pacificelectric]

C'est surtout pour Boudewijn...

Les samedi 23 et dimanche 24 mars 2013 a lieu à l'Institut Néerlandais de Paris un atelier de traduction littéraire auquel participera l'auteur de BD Hanco Kolk. Au programme la traduction d'un fragment de son album 90-60-90...

[BMD]

C'est surtout pour Boudewijn...

Les samedi 23 et dimanche 24 mars 2013 a lieu à l'Institut Néerlandais de Paris un atelier de traduction littéraire auquel participera l'auteur de BD Hanco Kolk. Au programme la traduction d'un fragment de son album 90-60-90...

Salut Marc,

Jusqu’à il y a quelques minutes le nom Hanco Kolk était inconnu par moi. Mais avec l’aide de Google j’ai trouvé l’info sur son œuvre et quelle surprise : chaque jour nous lirons le comic « Single » avec plaisir dans notre journal.


Boudewijn

[Yann]

Pour rebondir sur la BD néerlandaise, c'est le dessinateur satirique Willem qui a obtenu le grand prix d'Angoulême ce week-end, pour l'ensemble de son œuvre.
Bien que vivant et travaillant en France depuis plus de 40 ans, il est toujours hollandais !



Yann

[Yann]

Hammerstein ou l'intransigeance Une histoire allemande [Hammerstein oder der Eigensinn] de Hans Magnus Enzensberger chez Folio, traduit par Bernard Lortholary

C'est une biographie, mais pas seulement. L'auteur est un romancier, et même si le livre est construit comme un essai et s'appuie sur une documentation historique conséquente, la "patte littéraire" n'est pas absente ce qui rend la lecture beaucoup plus agréable.
Kurt von Hammerstein était un général allemand, chef d'état-major à l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933. L'intransigeance, c'est la sienne, puis celle de sa famille, face au nazisme qu'il a toujours réprouvé, conscient de l'abîme dans lequel son pays plongeait. Et à travers son histoire, c'est sur toute celle du peuple allemand que l'auteur nous invite à lever le voile. Entre une classe politique trop faible, une Reichswehr ballottée par les vagues du traité de Versailles, des "amis" soviétiques insaisissables et une population prête à tous les espoirs pour sortir de la boue, nous avons tous les ingrédients pour les années noires du XXème siècle.
La partie la plus intéressante, car inconnue pour moi jusque là, porte sur les relations entre l'Allemagne et l'URSS. D'une part, celles entre les 2 armées : suite au traité de Versailles, un partenariat s'est mis en place pour développer secrètement la Reichswehr en Russie, l'Armée Rouge en profitant pour acquérir les techniques de guerre allemandes (ce qui a été utile par exemple à Stalingrad dont on connaît l'issue...). D'autre part, celles ambiguës qu'entretenaient les communistes allemands avec leur "maison mère". Une grande partie de ces derniers ont été exécutés à la fin de la guerre après avoir trouvé "refuge" à Moscou.

Beaucoup de force au final dans ce livre, qui donne pas mal à réfléchir.

Yann

[Yann]

La petite cloche au son grêle de Paul Vacca chez Philippe Rey

Marcel Proust, vous connaissez ?
Dans un petit village, son œuvre va venir tout bouleverser, par le biais d'un ado et de la complicité avec sa mère.
Un regard plein de tendresse sur une famille heureuse prise dans un orage menaçant.
La petite cloche du bar, qui résonne sur chacune des histoires déversées en ce lieu, c'est aussi celle d'une enfance qui s'éteint mais renaît plus belle dans une vie où Proust enchante par sa magie des mots.
Car finalement, la littérature sert à ça : parler aux Hommes d'eux-mêmes, prendre conscience de sa vie et de celles des autres, qui finalement n'est pas si différente de la sienne.

Une vraie poésie à chaque ligne qui nous berce lentement mais sûrement.

Yann