Monologue littéraire

[Yann]

Tartarin de Tarascon d'Alphonse Daudet (version audio)



Un personnage dont tout le monde a entendu parler, un grand classique de la littérature mais auquel je ne m'étais jamais intéressé. J'ai donc déniché cette version audio, lue par un vrai provençal avec l'accent qui va bien et c'était parti pour une écoute toute en plaisir de ce récit chantant et haut en couleurs.
Un bon moment passé, pour une histoire dans un style gentillet mais qui mérite la peine de s'attarder une fois dessus, ne serait-ce que pour le folklore !

Yann

[OP52]

Et Michel Galabru sur l'illustration.

[paris1926]

une anecdote: quand on tape sur un moteur de recherche stif? il est mainteant répondu SETIF!:D

[OP52]

C'est ce qu'on appelle un beau Hors Sujet

[Yann]

On va dire que ce n'est pas totalement hors sujet, puisque Sétif est en Algérie, là où se passe une partie du livre...
Quant à Michel Galabru, j'imagine que c'est un rôle qui lui allait comme un gant.
Revenons à la suite de mes lectures :

La Passe-miroir T1 Les fiancés de l’hiver de Christelle Dabos



On repart du côté de la science-fiction, avec ce premier tome d'une série en cours de parution, encensée par les critiques et les lecteurs.
L'auteur nous plonge dans une Terre qui s'est disloquée en "arches", flottant à distance les unes des autres, et chacune abritant une population aux caractéristiques physiques et sociales spécifiques. Ophélie, notre héroïne capable de "lire" les objets, se retrouve contrainte par sa famille d'épouser l'obscur intendant d'une arche où règne froid et neige toute l'année.
Un scénario un brin convenu, avec des péripéties qui s'enchaînent de manière pas toujours cohérentes mais l'histoire tient la route et ce monde imaginaire est construit sur de robustes fondations. En ressort du coup une lecture agréable, avec un style fluide et limpide, qui nous entraîne dans une aventure trépidante.

Yann

[Yann]

Zai zai zai zai de Fabcaro



J'étais au comptoir de notre médiathèque avec des collègues quand l'un d'eux à ramené cette BD. J'ai lu les 3 premières pages, et je suis parti d'un tel fou rire, que je l'ai empruntée un peu plus tard pour la lire entièrement.
Que faire quand vous vous retrouvez sans carte de fidélité à la caisse d'un supermarché et que le vigile commence à vous regarder d'un air louche ? La seule solution raisonnable : la fuite !
S'en suit une série de planches sur les différentes réactions au sujet de la traque de ce nouvel ennemi public n°1. J'adore cet humour de l'absurde, qui permet de pointer du doigt certains comportements, en dénonçant en particulier nos travers consuméristes, le racisme ordinaire ou le prisme déformant des médias.
A savourer sans modération !

Yann

[Yann]

Le maître des livres T1 [?] d'Umiharu Shinohara



Un nouvel univers littéraire pour moi, que je n'avais fait qu'effleurer jusqu'à présent : les manga.
Voilà le premier tome d'une série que j'ai choisie car le personnage principal est un bibliothécaire auquel je pourrais facilement m'identifier (si je n'avais pas été cartographe, c'est un boulot qui m'aurait bien plu). Dans sa bibliothèque pour enfant, malgré son caractère grincheux et parfois tyrannique, il insuffle à ses "clients" un réel amour des livres, dont le caractère transculturel me réjouit.
J'ai mis un bon nombre de pages avant de rentrer dans le bouquin : pas tant à cause du sens de lecture que du découpage de l'histoire en chapitres plus ou moins reliés et surtout d'une autre façon de concevoir la bande dessinée. Car le manga est le cousin éloigné de la BD européenne : il y a de nombreux points communs mais aussi des différences sensibles, qu'il est difficile de pointer formellement mais qui se ressente à la lecture. Outre l'influence marquée de la culture japonaise, je dirais que les mangakas ont un lien à la fois plus intime et plus distancié avec leurs personnages et du coup, le lecteur ressent différemment les émotions exprimées par ces derniers.

Bref, tout ce baratin pour dire que j'ai bien aimé cette lecture, malgré quelques difficultés à saisir la construction du livre.

Yann

[OP52]

Une remarque sur la vignette que tu présente : le japonnais se lit de droite à gauche, contrairement aux écritures occidentales. Le traducteur a respecté ce sens, alors que nous aurions tendance à lire la bulle de gauche avant celle de droite alors que les textes de la vignette doivent se lire à droite, puis à gauche.
Je n'ai jamais lu de manga, mais as-tu rencontré ce genre de difficulé pendant ta lecture ?

[Yann]

Effectivement, d'avantage que le fait de commencer par la fin ou de lire les vignettes de droite à gauche, c'est le fait de lire les bulles dans cet ordre qui est déroutant au début.
Mais on s'y fait vite, au bout de quelques pages, malgré quelques loupés de temps en temps...

Yann

[Yann]

Ce qu’il n’ont pas pu nous prendre [Between shades of grey] de Ruta Sepetys



Quelque temps après l'Estonie de Sofi Oksanen, c'est la Lituanie que je découvre, dans sa version soviétique. Ruta Sepetys est une américaine descendante de réfugiés lituaniens et à travers ce livre, elle raconte un pan de l'histoire de son pays. Prise en étau entre l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne, la Lituanie se retrouve occupée au début de la seconde guerre mondiale par les russes, qui mettent en place un régime autoritaire en déportant les intellectuels et les milieux nationalistes ou pro-allemands, ainsi que leurs familles.
C'est ainsi que l'on suit l'histoire de Lina, dont le père est doyen de l'université de Kaunas. Un périple va la conduire, avec son frère et leur mère, aux confins de la Sibérie, au bord de l'océan Arctique.
Un livre magnifique, un voyage sous le signe des atrocités et des injustices commise au nom du communisme.

Yann