Monologue littéraire

[Yann]

Bonsoir,

effectivement, il y a eu plusieurs adaptations. Pour ma part, j'ai regardé, après avoir fini le livre, le film "Charly" qui date des années 60.
Bon, c'était en VO non sous titrée, mais j'ai compris l'essentiel. Et comme souvent, ce n'est qu'un aspect du bouquin qui est développé, le plus visuel. L'aspect intime, la réflexion philosophique sont difficilement "filmables", mais la performance de l'acteur principal, Cliff Robertson, est tout de même remarquable, ce qui lui a d'ailleurs valu un Oscar.



Yann

[charly77420]

Salut @tous

Il y a un film qui m'est attitré ???? En + avec la même orthographe !!!! TROP FORT SA !!

[yves_de_paris]

Bonjour à tous,

Au début des années 1990, il y a eu aussi un autre film :

"Charly et ses deux nénettes" !

[charly77420]

Bah il m'ont pris pour un " COCU " .... Sa va mal aller !!! Bravo pour ses charmants titres !!!! Qui est l'auteur ???

[yves_de_paris]

Pour le film dont je parlais, je n'en sais rien !
Vu que çà fait pas loin de vingt ans, je ne m'en serais plus rappellé de toute façon !

[charly77420]

ok pas grave !!!! J'espère qu'ils ne parlent pas de tous les Charly !!!

[Yann]

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, chez Folio SF, traduit par Jacques Chambon

Écrit en 1953, ce livre décrit un futur dans lequel les livres sont interdits et systématiquement brulés.
Ce sont les médias qui dirigent pratiquement tout, dans une société qui ne réfléchit plus.

Écrans plat géants, société de consommation, du divertissement et des loisirs poussée à l'extrême, oubli de la relation à la Nature, télé-réalité et individualisme, voilà tous les travers de notre société mis en exergue il y a plus de 50 ans, le bouquin n'a pas pris une ride !

De plus, le style est enivrant, poétique, inquiétant et cryptolyrique, une œuvre majeure !

Yann

(je suis en train de regarder le film de Truffaut de 1966)

[Pinot]

Ah oui, Fahrenheit, grand classique du roman de science fiction, pas si fiction que cela en réalité C'est vrai que l'auteur a vraiment eu un flair et une prémonition non démentis!
Lorsque je l'ai lu au collège, j'ai vraiment été emballé car complètement en phase avec notre époque : la Télé réalité commençait tout juste à apparaitre sur nos écrans et le début du XXIème siècle était déjà marqué par l'avènement du tout numérique et du loisir "facile" mais pervers sous certains angles, la destruction de l'Homme par l'homme (Attentats à NY). Quant au bourrage de cranes par les politiques, les médias et le monde la finance proche des politiques, n'en parlons pas...

Ce que prônait Bradbury à l'époque revient en force aujourd'hui : le bonheur par la Nature. Étonnant, non?

Merci Yann, car c'est vraiment un livre qui doit être lu!

[Yann]

Ce que prônait Bradbury à l'époque revient en force aujourd'hui : le bonheur par la Nature. Étonnant, non?

Tout à fait ! C'est incroyable comment un texte de 1953, où les termes d'écologie et de développement durable n'existaient sans doute pas encore, peut être autant d'actualité :

"Mon grand-père m'a repassé le film sur les V2 une douzaine de fois; il espérait qu'un jour, nos cités s'ouvriraient pour laisser entrer plus largement la verdure, la terre et les espaces sauvages, afin de rappeler aux hommes que c'est un tout petit espace de terre qui nous a été imparti et que nous ne faisons que survivre dans une immensité qui peut reprendre ce qu'elle a donné aussi facilement qu'elle peut déchaîner son souffle sur nous ou envoyer la mer nous dire de ne pas crâner. Si nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit, disait mon grand-père, elle viendra un jour nous emporter, car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et bien réelle. Vous voyez ? » Granger se tourna vers Montag. « Ça fait des années et des années que mon grand-père est mort, mais si vous souleviez mon crâne, nom d'un chien, dans les circonvolutions de mon cerveau vous trouveriez l'empreinte de ses pouces. Il m'a marqué à vie. Comme je le disais tout à l'heure, il était sculpteur. "Je hais ce Romain du nom de Statu Quo ! me disait-il. Remplis-toi les yeux de merveilles, disait-il. Vis comme si tu devais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est plus extraordinaire que tous les rêves fabriqués ou achetés en usine. Ne demande pas de garanties, ne demande pas la sécurité, cet animal-là n'a jamais existé. Et si c'était le cas, il serait parent du grand paresseux qui reste suspendu toute la journée à une branche, la tête en bas, passant sa vie à dormir. Au diable tout ça, disait-il. Secoue l'arbre et fais tomber le paresseux sur son derrière !"

Yann

[Yann]

Les accommodements raisonnables de Jean-Paul Dubois aux éditions de l'Olivier

Ça commençait bien, un style un peu trop détaillé qui cachait quelque chose, mais je me laissais doucement bercer par ce récit de type familial, qui commence par une histoire d'héritage.
Mais tout s'embrouille, les intentions de l'auteur se cachent et louvoient parmi ses fantasmes, et au final, on revient au point de départ sans vraiment avoir l'impression d'être parti quelque part...

Dommage

Yann