Source urban
Début 2013, le département Bus a répondu à la consultation lancée par la Ville de Paris pour la création et
l’exploitation d’une cinquième Traverse dans le 15ème arrondissement.
Fin mars 2013, la commission d’appel d’offres de Paris a communiqué les résultats de cet appel d’offres :
l’exploitant retenu pour cette cinquième Traverse Parisienne n’est pas la RATP, mais la SAS Autocars
Dominique, « modeste » transporteur avec un effectif d’une cinquantaine de salariés.
Les raisons de cet échec
Pour cet appel d’offres, le cahier des charges élaboré par la Ville de Paris était très similaire à celui demandé
pour la Traverse remportée par la RATP en 2011.
Le niveau d’offre, la qualité de service et le type de véhicules demandés (minibus électrique) étant identiques,
l’offre proposée a été, en grande partie, calquée sur celle qui avait permis de remporter l’exploitation de la
Traverse Batignolles-Bichat (518).
Plusieurs facteurs ont conduit à classer l’offre RATP en deuxième position :
• D’une part, la Ville de Paris a décidé de mettre à disposition de l’exploitant un emplacement permettant le
remisage des véhicules à proximité du circuit de la Traverse. Cette décision a gommé l’atout géographique
que représentait le centre bus de Croix-Nivert.
En 2011, cette disposition ne figurait pas au cahier des charges, et la proximité du centre bus de Belliard
avait très certainement représenté un avantage concurrentiel.
• D’autre part, le critère « prix des prestations », sur lequel la RATP a été classée en 2ème position, a été
pondéré à 60% pour cet appel d’offres.
A l’inverse, les deux critères « organisation de l’exploitation » et « entretien maintenance », sur lesquels la
RATP a été classée en 1ère position, ont chacun été pondérés à 20 %.
Or, si le critère « prix » avait été pondéré à 40%, comme précédemment, la RATP aurait remporté cette
consultation.
Si l’appréciation d’une réponse ne peut se fonder uniquement sur le critère économique, il est très probable que
le poids de ce critère reste élevé dans les prochains appels d’offres auxquels la RATP répondra.
En regardant la structure des coûts de la réponse à l’appel d’offres pour la traverse du 15ème, on mesure le poids
relatif des différentes charges :
Avec des coûts de conduite représentant la moitié du prix global d’une réponse à appel d’offres, on mesure
l’importance de trouver, à l’avenir, des solutions permettant de réduire cette charge et d’adapter le niveau de
l’offre à la demande.