Pion a écrit:Bonjour, un article payant du Parisien sur le nouvel itinéraire de la ligne 1304 (ex-ligne 2).
https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/val-doise-apres-lannonce-de-sa-suppression-la-ligne-de-bus-n-2-sera-finalement-partiellement-maintenue-21-04-2024-2GKMYUCSAJG7VCROA7VLIT365M.php
Bonsoir
Le Parisien a écrit:Val-d’Oise : après l’annonce de sa suppression, la ligne de bus n° 1304 sera finalement partiellement maintenue
Élus et habitants s’étaient mobilisés pour défendre cette ligne reliant Montsoult à Persan, indispensable pour desservir les établissements scolaires. Après avoir supprimé une partie de ce trajet, Île-de-France Mobilités annonce qu’un service minimum sera mis en place et assure que cette décision de remplacement était prévue.
Les élus de la communauté de communes Carnelle-Pays de France et des environs peuvent souffler. Quelques jours après le début de leur mobilisation contre la suppression partielle du bus numéro 2 (rebaptisé 1304) sur le réseau Keolis Nord Val-d’Oise, Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité régulatrice des transports dans la région, annonce qu’un service minimum sera mis en place dans trois semaines.
Cette ligne qui relie Montsoult à Persan (en passant par Belloy-en-France, Mareil-en-France, Montsoult, Saint-Martin-du-Tertre et Villaines-sous-Bois) ne va plus que jusqu’à Viarmes depuis le 8 avril, ce qui pénalise les publics scolaires qui l’empruntent le matin et le soir. IDFM indique que la circulation des bus jusqu’à Persan sera assurée par deux passages le matin et deux le soir en semaine et le mercredi après-midi pour satisfaire les élèves du lycée de Beaumont-sur-Oise.
Un gros impact sur des collégiens, lycéens, apprentis et handicapés
La collectivité avait vivement réagi en constatant le changement survenu le 8 avril. Une pétition a été mise en ligne et un communiqué a été publié. « C’est une catastrophe pour nous », regrette Chantal Romand, vice-présidente de l’intercommunalité, chargée de l’emploi et de la formation. Elle pointe l’impact de cette décision pour une centaine de jeunes lycéens, collégiens, apprentis et personnes handicapées et/ou à mobilité réduite qui circulent tous les jours via cette ligne de transport.
« Les lycéens qui choisissent la filière générale vont à Luzarches, mais ceux qui suivent une formation technique vont à Beaumont-sur-Oise », pointe-t-elle. Au cours de son trajet, ce bus permettrait également à une cinquantaine de collégiens du territoire d’aller à l’école à Beaumont-sur-Oise.
Pour l’instant, ces jeunes élèves n’ont pas été confrontés au changement car il a eu lieu au début des vacances scolaires. En revanche, les élèves infirmiers de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise et les salariés handicapés mentaux de l’Esat de Persan sont déjà concernés. Désormais, ils doivent prendre un autre bus à Viarmes pour aller jusqu’à la gare de Persan-Beaumont.
Une annonce trop discrète ?
Lætitia, auxiliaire de vie de 22 ans, fait partie des usagers pénalisés par ce changement. « C’est sûr que ça ne m’arrange pas, déplore-t-elle. Je suis plus susceptible d’être en retard que d’habitude. Si je veux arriver à l’heure, il faut que je me lève à 6 heures. Ce n’est pas quelque chose que je peux faire tous les jours, car je rentre chez moi régulièrement à 22 heures. » Elle doit prendre le bus à Belloy à 6h49 pour être à la gare de Persan-Beaumont à 8h08. Avant, elle pouvait se lever à 7h30.
Mercredi, elle est arrivée à Viarmes par le 1304 à 7h45, soit 4 minutes après le passage du bus express 100. Le suivant n’est qu’à 8h11, ce qui l’oblige à attendre. « Cette demi-heure, j’aurais préféré l’utiliser pour dormir ou manger », soupire Laetitia.
La communauté de communes se plaint aussi de la communication d’Île-de-France Mobilités. « Plus encore que l’intention, les élus dénoncent le procédé employé par les responsables de ce dossier pour imposer de façon insidieuse une décision non assumée », écrivent-ils. Ce projet a été dévoilé le 6 décembre alors qu’il serait né dix-huit mois plus tôt. N’ayant pas de nouvelle, ils auraient réclamé une réunion qui s’est tenue fin février. « On a passé un accord pour avoir deux bus le matin et le soir, assure Chantal Romand. Ils devaient nous le confirmer mi-mars. »
C’est finalement par un flyer distribué dans les bus le 5 avril que les élus ont appris la nouvelle. Laetitia, elle, n’a même pas vu le prospectus. « Ils l’ont mis là où il y a les horaires, mais quand on est habitué, on ne les regarde pas », explique-t-elle. Elle s’est rendu compte du changement quand il a été effectif trois jours plus tard.
« Dommage qu’on ait perdu trois semaines »
IDFM justifie ce changement par des études qui ont été menées l’année dernière. « On a profité du passage en délégation de service public pour regarder ce qu’il se passait sur ce réseau », indique l’établissement chargé des transports franciliens. Lors de ce travail, ils se sont aperçus que le bus 1304 faisait doublon avec une partie du tracé de l’Express 100. « Il a été choisi de repenser cette ligne. »
Île-de-France Mobilités confirme que les élus ont demandé la mise en place de deux passages le matin et le soir du bus 1304 sur l’ensemble de son trajet d’origine. L’établissement assure avoir commencé à répondre à cette demande après une réunion en février avec les élus. « Un travail de recalcul de l’intégralité des plannings conducteurs a été réalisé entre février et mi-avril pour adapter le réseau et ses moyens (qui compte 85 véhicules et près de 120 conducteurs) », explique-t-il.
La décision de mettre en place un service minimum n’aurait donc pas été prise à la suite de la mobilisation des élus. Pourtant, elle n’a été annoncée aux élus que vendredi. Juste à temps pour qu’ils puissent annuler la manifestation prévue ce lundi matin.
« On a demandé un écrit pour garantir que ce sera mis en place dans trois semaines », a réagi Chantal Romand. Elle regrette que cela n’ait pas été effectif plus tôt. « C’est dommage qu’on ait perdu trois semaines, déplore-t-elle. On aurait pu éviter ça, s’ils nous avaient écoutés. »
