Ce soir, enfin cette nuit, j'ais envie de crier, de me révolter, de m'indigner...
Ce soir j'ai envie de crier haut et fort, de dire que je démissionne !
Non pas de la RATP, non pas des décisions prises dans ma vie ces derniers temps, non, je démissionne de cette société, de la politique, de ces mensonges, de ce foutage de gueule que je subis à la télé chaque jour un peu plus, dans les journaux, sur les affiches, partout...
Marre de ce gout de merde qui me répugne !
Marre de ces politiques qui découvrent qu'il fait jour le jour, qu'il fait nuit la nuit, qu'il y a des pauvres, des riches, des gens qui crèvent de pauvreté, d'autres qui crèvent sous leur fric...
Marre de ces sportifs, de ces hommes d’affaires qui gagnent en un jour ce que certains ne gagneront jamais en une vie, marre de ceux qui tuent au nom d'un dieu, au nom d'une race, au nom de leur connerie...
Oui, j'en ai marre de cette société qui ne sait plus que vivre au nom du profit, qui a inventé des termes barbares tels que "ressources humaines" , productivité, rentabilité, qui a oublié que l'homme n'est pas un citron que l'on presse jusqu'à plus soif, et qu'on jette quand il est desséché, inutilisable.
Marre de cette société qui laisse au bord du chemin des êtres humains qui ont juste loupé un train, qui ont juste un instant perdu le rythme, qui ne sont pas né au bon endroit au bon moment, avec le bon nom, la bonne couleur de peau, avec le bon dieu...
Oui, je me retire de cette compétition de cons, ou le plus con ne sera pas forcement le vainqueur...
Oui, j'arrache mes étiquettes, gauche, droite, Sarko, Le Pen, Hollande, les autres Mélanchon, Poutou, ou Bayrou de Nazareth, ou Joly de mes deux...
Arrêtez, arrêtez la musique, arrêtez vos violons, vos orgues de Staline, vos promesses d’érection présidentielle !!! D'élection pestilentielles !!!
Arrêtez vos promesses d'orgasmes sociaux...
Qui que vous soyez, au soir de Mai, nous serons les enculés, et vous les sodomites !
Rangez vos affiches, vos slogan, France forte, France du changement ou autres...
La France en ce soir de Mai sera toujours la France des exclus, des oubliés, des sans abris, des sans voix...
Oui, je démissionne , et je me range au rang des opprimés, des résistants, des Jaurès, des Moulin, des Dreyffus, et autres sacrifiés...
Debout les morts disait Clémenceau...
Oui, debout les morts, debout ceux qui n'ont plus rien, indignez vous, révoltez vous, levez vous face au système !!!
Ce n'est plus par les urnes que le peuple vaincra....
C'est par la conscience, et l'indignation !
Ecoutez cette Internationale de François Béranger, les paroles sont quelques peu différentes de l'originale, mais le sens n'en est que plus profond...
http://www.youtube.com/watch?v=hZjcmFbTX7c