Les lignes 426, 467 et 471 seront à l’arrêt ce jeudi. En cause : un mouvement des chauffeurs Transdev qui dénoncent des horaires à rallonge.
Les bus de Transdev à l’arrêt. Répondant à l’appel lancé par la CFDT, les 170 salariés de la société de transports qui exploite 15 lignes interurbaines dont trois affrétées par contrat par la RATP, observent un sérieux mouvement de grève. Depuis lundi, pas un seul car n’a pu quitter le dépôt basé avenue des Guilleraies, à Nanterre. Ce qui occasionne de sérieuses perturbations sur trois lignes de bus*.
Au cœur des crispations qui ont poussé les chauffeurs au blocage : la ligne 467 qui relie Rueil-Malmaison à Pont-de-Sèvres. Une de ces fameuses lignes gérées par la RATP mais exploitée, depuis 1970, par Transdev. Une ligne surtout, où les temps de parcours, adoptés il y a plus de dix ans, ne sont plus appropriés selon les grévistes. Et qui, selon eux, illustre le délitement de leurs conditions de travail.
« On doit relier Rueil à Pont-de-Sèvres en 50 minutes maximum mais c’est tout simplement devenu impossible, il nous faut 10 à 12 minutes supplémentaires, résume, du haut de ses 31 ans de maison, Pascal Triguel, délégué CFDT. Ces temps de parcours ne sont clairement plus adaptés. La circulation n’est plus la même qu’il y a dix ans, la ligne est beaucoup plus fréquentée et les collèges qu’elle dessert toujours plus chargés… »
« On ira jusqu’au bout »
Résultat : le temps perdu sur la route est récupéré sur les moments de pause. « Si encore on était payés en fonction des heures réelles qu’on effectue, ça irait encore, gronde Georges, un chauffeur embauché il y a trois ans. Mais ce n’est même pas le cas. Il faut être clair, on ne réclame pas d’augmentation, tout ce que l’on demande, c’est d’être payés de la prise de service à la fin de service… »
Si l’état-major de Transdev dit regretter ce « blocage gênant », il affirme aussi entendre les revendications des chauffeurs. Toutefois, la ligne étant sous la coupe de la RATP, la direction assure ne pas disposer d’une entière liberté pour gérer le dossier. « Les demandes des salariés ont été prises en compte mais pour faire valoir ce dossier auprès d’Ile-de-France Mobilités, la RATP a besoin de chiffres et de données statistiques… »
Il se murmure que la RATP mise aussi beaucoup sur le déploiement, à l’horizon 2018, de deux outils numériques impliquant la géolocalisation des bus, le système d’aide à l’Exploitation (SAE) et à l’Information des Voyageurs (SAIV), pour améliorer les conditions de travail des chauffeurs. Pas sûr cependant que les grévistes patientent jusque-là. « On ira jusqu’au bout, avertit Pascal Triguel. Tant qu’on n’aura rien obtenu, on continuera les blocages… » Voilà les usagers prévenus.
Source : Le Parisien
En réalité, ce sont toutes les lignes qui sont gérées par Transdev Nanterre qui sont paralysées.
Sont aussi dénoncés des conditions de travail misérables.
Ce matin, à la gare de La Celle Saint-Cloud, rien n'avertissait les usagers que les bus ne roulaient pas. Même pas une affiche, même pas un agent, et l'appli Transdev qui signale "Trafic normal"...
Il n'ya avait qu'à regarder les bus qui étaient garés sur le parking pour comprendre les conditions de transport : des pare-chocs arrachés sur beaucoup de bus, des bout de carrosserie manquant, des portes ajourées, des plans illisibles, etc.
J'ai fait une petite compilation de photos ce matin, je les publierai prochainement ici.