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" Saturation de la ligne 9 : à un an des JO de Paris 2024, le problème loin d’être réglé
Certaines épreuves auront lieu en même temps dans le secteur de Roland-Garros et du Parc des Princes. À défaut de métros, Île-de-France Mobilités va proposer des bus pour que les spectateurs puissent arriver et repartir des sites en transports en commun.
C’est le dernier « point de vigilance ». À l’ouest de Paris, les futurs touristes olympiques de Roland-Garros et du Parc des Princes n’ont toujours pas suffisamment de transports en commun pour y accéder et en repartir.
Certains jours, notamment les 27, 28 et 30 juillet, environ 55 000 visiteurs sont attendus chaque heure dans le secteur. Les uns pour assister à la boxe, les autres, au tennis. Or, ces sites excentrés ne disposent que d’un métro à proximité immédiate. Insuffisant pour ce flux massif et simultané. « Nous avions alerté sur les sollicitations trop importantes que les épreuves sur la zone Paris Ouest occasionneront sur la ligne 9 », a détaillé, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ce mardi, lors d’un Comité consacré aux transports pendant les Jeux olympiques.
« Aujourd’hui, moins de la moitié des 43 000 spectateurs du Parc des Princes viennent en transports en commun. Alors accueillir les 100 % pose problème », précise Laurent Probst, directeur général d’Île-de-France Mobilités (IDFM, l’autorité régionale qui organise les transports).
Où garer ces bus de 18 m de long ?
Car les Jeux olympiques 2024 se sont en effet fixé l’objectif ambitieux de déplacer 100 % des spectateurs en métro, bus ou RER. Les véhicules personnels ne seront pas les bienvenus. Des parkings supplémentaires à ceux existants ne sont pas prévus. « Il sera impossible de circuler en voiture », insiste le ministre des Transports, Clément Beaune, à l’issue de ce Comité des mobilités.
Une garantie de Jeux plus propres, mais qui relève souvent du casse-tête. Île-de-France Mobilités a proposé un service de bus pour remédier au problème du secteur Ouest. Des navettes entre le Parc des Princes, le RER C et Charles-de-Gaulle-Étoile, d’une part, et entre Roland-Garros et la porte Dauphine d’autre part, où le tramway T3 et la ligne 2 pourraient acheminer les touristes.
Charge maintenant à la mairie et la préfecture de Paris de trouver une zone pour permettre à une dizaine de bus de 18 m de long — soit environ 200 m de voiries — de stationner. Et à plusieurs dizaines de milliers de personnes de les attendre, y monter et en descendre… « Il faudra peut-être aussi requestionner si nécessaire les horaires de certaines épreuves », propose encore Valérie Pécresse, également présidente d’IDFM.
Une application dédiée aux JO dès le printemps prochain
Ces derniers détails devraient être réglés avant la fin de l’été. « Tout le reste du plan de transport est calé, assure Laurent Probst. C’est maintenant la question de l’orientation des gens sur la voirie qu’il faut résoudre. Cela ne relève pas de notre compétence. » Des dizaines de milliers de personnes se croiseront, en effet, dans les rues à proximité des sites olympiques. Par exemple, au Stade de France, 40 000 voyageurs sortiront chaque heure de la gare du RER B de Stade de France pour se rendre aux épreuves. Un flux qu’il faudra guider dans les rues.
Pour les aider, les touristes seront dirigés par une application smartphone dédiée dans laquelle « le trajet le plus optimal leur sera suggéré », détaille encore Clément Beaune, ce mardi.
Les Franciliens seront également informés dès la rentrée de septembre des difficultés dans les transports de commun : « Des messages vont leur être passés pour qu’ils sachent les périodes de saturation, quels secteurs éviter et qu’ils organisent leurs déplacements en fonction », poursuit le ministre.
Une heure de pointe en permanence pendant deux semaines
« Mais nous sommes très sereins, ajoute Tony Estanguet, président de Paris 2024. À plus d’un an des Jeux, il ne reste plus que quelques nœuds difficiles, sur quelques journées, avec en plus des solutions envisagées. » Déjà, il y a une semaine, IDFM, la RATP et la SNCF avaient dû présenter leur état d’avancement lors d’une audition de la commission Jeux olympiques du Sénat. « Nous en sommes sortis assez confiants, assurait Thomas Dossus, l’un des membres. Ça a l’air de rouler. »
Les transports seront l’une des clés de la réussite des Jeux olympiques et paralympiques de l’été 2024. Et le défi est de taille. Chaque jour de compétition, entre 600 000 et 800 000 personnes sont attendues. L’équivalent d’une heure de pointe en permanence pendant deux semaines : « C’est à ça qu’il faut préparer les transports. Nous n’avons jamais fait une opération de cette nature. Mais nous sommes mobilisés pour cela, pour donner le meilleur visage de nos transports, et plus largement de notre capital et de notre pays », souligne Clément Beaune.
Le prochain Comité des mobilités, qui réunit la région Île-de-France, Paris, la RATP, la SNCF, les préfectures de Paris et de région, Paris 2024 ainsi que le ministère des Transports, aura lieu dans six semaines. À un an pile, des Jeux olympiques."
Il faudra trouver des machinistes(volontaires) ce qui n'est pas une mince affaire apparement

et peut-être déshabiller les lignes régulières?(cela devrait être facilement faisable car la réduction de l'offre du fait des vacances aidera à trouver les bus et le personnel)