Je ne pense pas qu'il faille chercher les problèmes chez les constructeurs. S'il y en a, c'est à cause de la commission de Bruxelles qui a pondu des normes de plus en plus contraignantes en matière de pollution ou d'accessibilité (et qui au passage a tiré les choses vers le bas concernant la signalétique, avalisant la suppression des bandeaux).
C'est louable en soi car tout le monde souhaite que l'air soit plus pur et que le plus de gens possibles puissent voyager en bus mais le résultat ce sont, comme déjà dit, des bus de plus en plus sophistiqués, bourrés d'électronique avec des alarmes de plus en plus nombreuses qui imposent l'immobilisation au dépôt et l'intervention d'une personne qualifiée.
Comme les mécanos sont d'abord mécaniciens, la tendance actuelle est d' "externaliser" ce qui relève de l'électronique ce qui a pour effet pervers d'accroître les délais d'immobilisation.
Car, dans le même temps, les élus des AO font concevoir à leurs technocrates territoriaux des cahiers des charges et des contrats de délégation de service public imposant aux exploitants de baisser leur coûts, et donc au détriment du service rendu. Donc moins de personnel dans les ateliers alors qu'il en faudrait plus, au contraire.
La seule solution seraient que ces technocrates territoriaux incluent une clause dans les prochains appels d'offre (puisque ça va aussi concerner la RATP dans quelques années) définissant précisément les obligations de maintien en état de bon fonctionnement de leur matériel (puisque c'est maintenant aussi le cas du STIF).
NB: la seule chose qu'on peut reprocher à Irisbus, ce sont ces fausses alarmes qui apparaissent de trop nombreuses fois et font immobiliser un bus pour rien.
